Jules Massenet (1842-1912) • La Terre promise (1900)
Érol (2000)

PRÉSENTATION
Faut-il chercher à expliquer pourquoi Massenet renoua, en 1897, avec l'oratorio, une forme dont il semblait s’être définitivement éloigné, en composant La Terre promise dont il élabora lui-même le livret à partir de la traduction catholique de la Bible, la Vulgate ? Voulut-il profiter de la liberté que lui laissait le récent abandon de sa chaire de professeur au Conservatoire, pour marcher sur les traces de Gounod, disparu en 1893 ? On a pu se demander également si la composition d’une œuvre religieuse n’était pas l’accomplissement d’un vœu.
En effet, c’est lors d'un séjour à Aix-les-Bains (où La Terre promise fut entreprise) que Massenet apprit la nouvelle du terrible incendie du Bazar de la Charité qui fit cent cinquante victimes. Sa fille unique, Juliette, faisait partie des vendeuses bénévoles, toutes issues de la haute société, et dans les longues heures passées sans savoir si elle était encore en vie, le compositeur put éprouver le besoin de réexaminer sous l’angle de la morale chrétienne une carrière impérieusement dominée par le théâtre où l’exaltation des vertus cardinales tient fort peu de place.
Gérard Condé
Sylvie Pons, soprano
Patrick Garayt, ténor
Pierre-Yves Pruvot, baryton
Chœur et orchestre français d’oratorio – Côte d’azur
Orchestre symphonique Leopolis
Jean-Pierre Loré, direction musicale